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Portrait de Frédéric Bihel © Ville d'Évreux
Frédéric Bihel

À l’approche du festival de BD, nous sommes allés à la rencontre de l’ébroïcien Frédéric Bihel, auteur d’une trentaine de bandes dessinées.

  • Comment êtes-vous devenu auteur de bandes dessinées ?

J’ai toujours dessiné. Mes parents m’ont raconté qu’ils avaient été impressionnés par un de mes dessins, alors que j’avais seulement deux ans. Il s’agissait d’une voiture, réalisée j’imagine avec quelques notions de perspectives. Dès l’âge de 10 ans, je racontais des histoires à travers le dessin, en développant un univers avec des personnages. Lorsque j’étais enfant, quitter ma chambre était toujours un arrache-cœur. J’aimais être dans ma bulle et c’est toujours le cas. On peut dire qu’il s’agit d’un isolement peuplé de tout ce que j’ai dans la tête. Le dessin fait partie de ma vie, c’est un mode de rapport au monde.

  • Quel parcours avez-vous suivi par la suite ?

À l’époque, je ne savais pas que j’en ferai mon métier. Après le bac, je suis allé à l’Académie Charpentier à Paris. J’en garde de très bons souvenirs, pour la première fois mes études correspondaient à mes centres d’intérêt. J’ai été reçu ensuite pour suivre les cours de l’école des Beaux-Arts de Paris. Dans les années 80, j’ai commencé à travailler sur une première BD : La quête de la fille aux cheveux d’or, publiée en 1991. Ensuite je n’ai jamais cessé.

  • La bande dessinée a aujourd’hui beaucoup plus de considération que par le passé, vous avez été le témoin de cette évolution ?

Je publie des BD historiques, j’ai donc toujours été confronté à des spécialistes qui avait un regard respectueux. Ma génération de dessinateur a eu la chance de voir ce respect naissant pour le travail et l’intérêt de s’exprimer avec ce médium. L’avènement du roman graphique a aussi participé à ce changement. C’est devenu aujourd’hui l’étalon de la BD.  Il y a même des essais qui paraissent directement sous cette forme. La parution de mon premier roman graphique, Malaurie, l’appel de Thulé, a d’ailleurs été déterminant dans ma carrière.

  • Quel sera votre prochain album ?

Il sortira l’année prochaine et s’intitulera L’An Fantôme. Le scénario dont je serai l’auteur, sera en partie autobiographique. Il évoquera notamment mon enfance, dont je garde des souvenirs très précis.

  • Vous êtes professeur de dessin à la Maison des Arts depuis 2005, quelle place accordez-vous à la transmission ?

Cela fait partie de mon équilibre de vie. Je prends toujours autant de plaisir dans l’échange et la rencontre. Cette transmission permet d’amener les élèves à puiser en eux et à se révéler.

  • Vous allez participer au prochain festival de BD d’Évreux, c’est un exercice que vous affectionnez ?

C’est l’occasion pour moi de rencontrer des dessinateurs que je connais depuis longtemps, de retrouver également les chasseurs d’autographes et les habitués du festival. C’est aussi une bonne chose de constater qu’aujourd’hui le public est assez varié et familial.

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