Le 02 février
« Qu’est-ce que la réparation ? » C’est la question posée au sortir du confinement à plus de 300 personnes inconnues par la metteuse en scène Lorraine de Sagazan et l’auteur Guillaume Poix.
Dans chaque témoignage, ou presque, un mort surgissait, un ancêtre, un proche, un décès ancien. Parmi les réponses, beaucoup évoquaient une cérémonie qui n’avait pu se faire, un deuil qui n’avait pu être accompli, un mort mal honoré… Une « mort mal pleurée ».
Un sacre est le spectacle né de ces témoignages et de ces manques.
Un spectacle où l’on assiste à une sorte de cérémonie funéraire théâtrale, composite, faite de morceaux de vie, de mots empruntés, d’objets conservés.
C’est un souvenir, un chagrin, un bouquet de fleurs, une évocation joyeuse, un moment de théâtre, « une larme parmi les larmes ».
Une réparation.
La forme est elle-même composite, « au carrefour de la danse et du théâtre ».
Neuf récits s’y entrecroisent, une mort soudaine, une fin souhaitée, une inhumation dans le carré des indigents, le « je t’aime » d’une mourante, le témoignage d’une pleureuse…
L’ensemble parvient à créer un étrange rituel païen, une parade burlesque, une sorte de masque protecteur du deuil, un rire de défoulement, l’esquisse d’une transe, un partage respectueux, un pas de côté artistique.
- Le 2 février à 20h
- Au Cadran
- Durée 2h40