La saison des naissances a commencé à la Ferme pédagogique de Navarre.
Après cinq mois de gestation (entre 140 et 145 jours), les premiers agneaux et agnelles ont vu le jour cette semaine. Ils seront bientôt rejoints par d’autres nouveaux nés qui ne devraient plus tarder car les naissances vont s’échelonner jusqu’à mi-mars.
À la Ferme pédagogique de Navarre, 45 brebis gestantes sont prêtes à agneler. Elles ont chacune leur box individuel pour pouvoir mettre bas en toute sérénité. Benoit Voisin, le berger municipal, leur sert leur ration journalière en céréales. Elles mangent aussi du paillage de blé et du fourrage de trèfle. C’est une alimentation spécifique adaptée à cette période pour permettre une lactation optimale.
Benoit, qui est à l’écoute de ses bêtes, sait reconnaître les premiers signes d’agnelage : « Les contractions commencent, l’attitude de la brebis est différente, elle sent que quelque chose est en train de travailler dans son corps. C’est l’agneau qui s’engage dans le col de l’utérus. Ce sont souvent des jumeaux (vrais ou faux) ou plus rarement des triplés. Comme chaque année au début du printemps il y aura au total entre 80 et 120 naissances. » explique-t-il.
Le berger est impliqué dans toutes les étapes de la fécondation à la naissance. Il peut aider les femelles à mettre bas lorsqu’elles sont en difficulté.
Bonne nouvelle ! Tout va bien, pour les agneaux et agnelles qui ont vu le jour cette semaine et sont en très bonne santé ainsi que leur maman. Parfois, il arrive que les mères délaissent leur bébé ou n’aient pas de lait maternel, c’est alors le fermier qui leur donne le biberon. Le colostrum est le premier lait, il contient les anticorps. Ce premier lait est très important pour la santé des nouveaux nés qui tètent pendant environ 7 mois. Les nouveaux nés n’ont pas de nom mais ils sont tous identifiés avec une boucle (comme une boucle d’oreille ou un piercing) comprenant leur numéro d’identification.
« L’agnelage, c’est une partie satisfaisante parce que c’est le résultat de tout un travail et cela permet de renouveler le cheptel. » souligne le berger municipal.
En effet, chaque année, les mâles sont revendus ainsi que les brebis dites « reformées » c’est-à-dire qui sont trop vieilles ou trop fatiguées. Elles sont alors remplacées par des jeunes brebis qui sont à leur tour prêtes à agneler au bout de 10 mois. C’est le cycle magique de la vie…