Elles ont accepté le défi lancé en novembre 2022. Dans toute l’agglomération EPN, 25 familles participent au Défi Toit pendant 6 mois. À mi-parcours, nous avons rencontré une famille ébroïcienne pour faire le point.

Virginie Dogui, mère de famille, a répondu à nos questions. Cette home-organizer freelance vit dans un appartement du centre-ville d’Évreux avec son mari et leur son fils Nathan, étudiant de 20 ans.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à Défi Toit ?

On n’est pas au top des mesures écologiques. Défi Toit, c’était une belle opportunité d’apprendre à faire mieux.

Quels sont les éco gestes que vous avez déjà mis en place ?

On a fait l’atelier tri des déchets tous les deux avec Nathan. Notre famille triait déjà mais pas de façon optimum. Je ne savais pas, par exemple, que l’on pouvait jeter les capsules de café en aluminium et les emballages de médicaments. Parfois, je remarque que les voisins font des erreurs de tri mais je n’ose pas leur dire.

Est-ce que toute la famille joue le jeu ?

Oui, Nathan vient aux ateliers avec moi. Mon mari jette le verre tous les mois. Quand on était encore 6 à la maison, j’avais essayé de faire ma lessive maison au savon de Marseille. Certains membres de la famille étaient un peu réfractaires, car il n’y avait pas d’odeur. Le linge était propre mais ça ne sentait rien. Je vais retenter car effectivement, ça sera moins polluant que les lessives achetées au supermarché. Pour les produits ménagers et d’entretien, je fais déjà super attention : j’utilise uniquement du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude et du savon noir.

Qu’est-ce que signifie la sobriété pour vous ?

Quand j’étais enfant, on vivait déjà dans la sobriété ! Quand j’étais petite, je me lavais au savon, le gel douche n’existait pas. C’est un retour en arrière ! Il faut trouver un juste équilibre entre un certain confort que l’on a acquis avec la société de consommation et le respect de la planète car on a clairement dépassé les bornes. Il faut rétrograder dans notre manière de consommer. Même si je ne suis pas prête à aller vivre dans une yourte avec des toilettes sèches !

Comment votre famille se déplace-t-elle ?

Comme on vit en centre-ville, on se déplace beaucoup à pied. Ça serait bien d’avoir à Évreux des vélibs comme à Paris avec des stations. Je regrette vraiment cela. Mon fils Nathan n’a pas son permis, je l’accompagne 3 soirs par semaine à ses entrainements de ping-pong à Navarre car il n’y a pas de bus pour rentrer. J’en profite pour le déposer et aller faire des courses.

Avez-vous progressé sur la thématique se loger ?

Je cherche toujours à faire des économies. Tous les radiateurs sont réglés en fonction des heures. On fait déjà super attention. Dans mon appartement, j’ai beaucoup retapé et relooké de vieux meubles On n’a pas grand-chose comme meubles neufs en dehors de la TV.

Comment mesurez-vous vos progrès ? Est-ce que vos factures d’eau et d’électricité ont baissé ?

Je suis l’appli EDF très régulièrement. On faisait déjà attention à l’électricité. Concernant l’eau, maintenant, je ne laisse plus couler le robinet quand je me brosse les dents ou me lave les mains. Je fais la guerre à ma famille car il y avait clairement un axe de progression sur ce sujet. Le radiateur de la salle de bain a considérablement baissé. Ça fait également plusieurs mois que je n’utilise plus de coton, mais des lingettes démaquillantes lavables.

Qu’est-ce qui vous semble le plus difficile ? Sur quelles thématiques, vous reste-t-il le plus à faire des efforts ?

C’est moi qui fait les courses et ce qui me semble le plus difficile aujourd’hui, c’est manger 100% bio et local. Ça me paraît compliqué car c’est un budget ! On ne mange pas beaucoup de viande dans notre famille. Devenir flexitarien ça me parle bien. Je préfère en manger moins souvent mais de meilleure qualité. Sinon, je fais également un petit blocage sur le lombricomposteur, en appartement ça me semble difficile. Auparavant, on faisait notre compost quand on habitait en maison. 

Où en êtes-vous sur la thématique consommer ?

On pratique depuis longtemps les achats de seconde main. L’application Vinted est ma meilleure amie. Je dépense beaucoup moins pour les vêtements que lorsque je travaillais à l’extérieur. Je suis allée faire un tour aux soldes d’hiver et je n’ai rien acheté : est-ce que j’ai vraiment besoin d’avoir 10 pulls ? Je privilégie les vêtements de qualité que je vais garder plus longtemps. Auparavant, on n’était pas dans la société de consommation, on changeait de vêtements quand ils étaient trop usés ou quand on en avait vraiment besoin pour une occasion particulière comme une cérémonie ou à chaque changement de saison. La fast-fashion c’est terrible ! Tous les 15 jours, il y a des nouveautés alors on est tentée. Moi avant, j’étais très fringues mais aujourd’hui je préfère mettre mon argent ailleurs dans des petits restos ou des voyages. Quand ils achètent une maison, aujourd’hui les gens cherchent une pièce dressing alors qu’auparavant on n’avait qu’une armoire et ça suffisait amplement.

Qu’attendez-vous de ce défi ? Quels sont vos objectifs et quel bilan faites-vous ?

Même si notre famille a encore clairement des efforts à faire, le bilan à mi-parcours est plutôt positif. J’ai ouvert les écoutilles et nous sommes beaucoup plus attentifs à plein de choses grâce aux ateliers et aux astuces échangées avec les autres participants.

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