Bernard Crochet

Á Évreux, tout le monde connaît Bernard Crochet.

Qui ne l’a pas croisé sillonnant les rues d’un pas alerte ou lors d’un concert en train de danser. Il vient de signer un nouveau livre consacré à l’histoire de la capitale de l’Eure. L’occasion de rencontrer un personnage facétieux et passionnant !

Écrivain, historien, documentaliste et journaliste, l’Ébroïcien d’adoption Bernard Crochet présente un nouvel ouvrage dédié à l’histoire d’Évreux. L’auteur nous éclaire sur une nouvelle page de l’histoire locale concernant la Seconde Guerre mondiale. Un ouvrage qui s’ajoute à la longue liste de documents qu’il a rédigés au cours des cinquante dernières années. Jugez plutôt : plus de 60 livres et près de 1000 articles pour des encyclopédies, des dictionnaires et des revues spécialisées !

Né en 1943 à Boulogne-Billancourt, Bernard Crochet est issu d’une famille d’artistes. Son oncle Franck Bauer fut notamment le batteur de Django Reinhardt et le speaker de Radio Londres (Les Français parlent aux Français).

« Dans les années 50, il a organisé à Paris les premiers festivals de jazz au théâtre Marigny et à la salle Pleyel.  J’ai vu défiler les plus grands musiciens de jazz de l’époque. On peut aussi souligner que ma cousine Évelyne Crochet était une pianiste soliste et que le chanteur Axel Bauer est mon cousin. Dans la famille nous avons la musique dans le sang !», précise-t-il l’œil pétillant.

Très proche de son grand-père maternel, Jacques Bauer, architecte des monuments de France, Bernard est initié dès son plus jeune âge à l’archéologie et à l’histoire. Diplômé de l’École du Louvre, titulaire d’une licence d’histoire de l’art et archéologie, d’un diplôme de langues orientales et d’un doctorat en construction navale contemporaine en Europe, il débute sa carrière professionnelle en 1969 comme documentaliste pour les éditions Larousse.

« Je suis très fier de mon parcours. »

Chez Larousse, il crée un département sciences et techniques de l’industrie.

« Tout en m’intéressant à l’histoire, j’ai toujours été passionné par le monde de l’industrie. Cela m’a permis progressivement de m’émanciper du métier de documentaliste, et d’être reconnu comme auteur à part entière et pas seulement simple fournisseur d’images. »

Après 20 ans chez Larousse, Bernard s’implique dans l’ingénierie culturelle et collabore au projet du mémorial de Caen et au centre culturel maritime de Cherbourg. Dans les années 90, il travaille notamment chez Gallimard à l’élaboration d’un guide touristique sur la Normandie.

« Cela m’a permis de bourlinguer dans toute la Normandie tous frais payés ! » Il termine sa carrière professionnelle à la tête d’une agence d’illustrations photographiques à Paris. « Je suis très fier de mon parcours. Ma curiosité, mon sens critique et mes multiples centres d’intérêt m’auront permis de vivre des moments formidables allant de professeur de natation à guide-conférencier en civilisation italienne à travers toute l’Italie !»

« J’ai toujours foi en l’homme. »

Sur notre époque, Bernard Crochet porte un regard pertinent.

« J’ai un goût prononcé pour la démocratie. Mes ouvrages, consacrés à la Seconde Guerre mondiale, me donne toujours l’occasion de vilipender le fascisme et le nazisme. J’ai également écrit plusieurs articles sur les menaces impérialistes chinoises et les différentes dictatures. Je me suis impliqué dans le mouvement des gilets jaunes, à ses débuts, mais je m’en suis éloigné en raison des violences et de divergences d’opinions. J’éprouve vis-à-vis de notre époque un mélange d’inquiétude et de pessimisme concernant l’environnement. Sur le plan économique, il est regrettable d’assister aujourd’hui à la désindustrialisation de notre pays avec la délocalisation des entreprises. Mais une lueur d’espoir subsiste, car j’ai toujours foi en l’homme et à ses capacités à redresser les situations les plus délicates. »

 

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