Photo du groupe de musique Bafange©)Franck Blanquin

Enguerran et Lancelot touchent leur rêve du bout des doigts : vivre de la musique, leur passion.

Évreux, Fête de la musique 2001, les ébroïciens se produisent pour la première fois en public. Octobre 2022, le duo termine une tournée de 35 dates à travers toute la France. Rien ne prédestinait les deux frangins à devenir musiciens professionnels, mais un passage par la médiathèque d’Évreux et la découverte d’un certain Jimi Hendrix a changé leur vie.

« On jouait tous les deux au basket depuis huit ans. Quand on est tombé sur Hey Joe, ça a été un vrai choc. On a même appris que Jimi avait fait son premier concert à Évreux le 13 octobre 1966 en première partie de Johnny Hallyday. Incroyable ! On a laissé tomber le sport pour se lancer à fond dans la musique. Nous avons toujours rêvé de vivre de notre passion. Aujourd’hui, nous profitons pleinement de chaque moment.  Notre projet s’inscrit dans le temps, il faut continuer », raconte Enguerran.

Avec OXP (Other Xperience), leur premier groupe, ils multiplient les concerts pendant une dizaine d’années avec, en point d’orgue, un passage en 2010 au Festival le Rock Dans Tous Ses États à Évreux. Puis leur chemin se séparent.

« On a décidé de rejouer ensemble après un bœuf en 2016 », se souvient Enguerran.

Cette fois, l’identité musicale est plutôt afro-rock et le cocktail musical explosif. Le duo s’appelle Bafang, le nom d’un village du Cameroun où se trouve leur racine familiale. Une guitare, une batterie, la formule est minimaliste, mais l’énergie et le groove sont puissants ! Repéré par le Cargo de Caen, les ébroïciens remportent le tremplin Ouest France en 2017. Puis tout s’enchaîne. Ils signent en 2018 chez le Label Soul Records et entament une série de concerts dont les Transmusicales de Rennes et l’ouverture du festival Beauregard à Hérouville-Saint-Clair. À Évreux, le Tangram les accompagne via le dispositif « Les Inkubbateurs ».  En 2019, le Centre dramatique national de Normandie les sollicite pour composer la musique et jouer dans la pièce Le Royaume des animaux.

« On s’est retrouvé devant 15 000 personnes »

En 2020, Bafang enregistre Elektrik Makossa (en hommage à Manu Dibango) à Bordeaux dans les studios « Baco Records ».  Un opus de 10 titres chantés en Bamiléké, l’un des 243 dialectes camerounais. Cerise sur le gâteau, en janvier dernier, ils se sont rendus au Cameroun pour dix dates.

« C’était comme une évidence pour nous d’aller jouer là-bas. On s’est retrouvé devant 15 000 personnes, c’était énorme ! Et on a fait la connaissance de Yannick Noah, une très belle rencontre. »

Depuis le début de l’année, Bafang bénéficie des services d’un nouveau tourneur et change de rythme côté concerts.

« Grâce à cette dernière tournée, le rythme est beaucoup plus soutenu. Nous jouons dans des contextes et des salles très différents. C’est très formateur. Cela nous a permis également de faire de belles premières partie comme Muse, les Négresses Vertes, Amadou et Mariam ou encore 47 TER. C’est un vrai challenge car le public ne vient pas pour nous, alors quand il demande un rappel, c’est super ! » poursuit Enguerran.

Pour Lancelot, son frère guitariste, l’objectif est clair : « Jouer sur des scènes encore plus importantes et avoir la main sur la direction artistique du prochain album ».

Bafang est un groupe de scène, foncez les voir, vous ne serez pas déçus !

 

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