Auteure, compositrice et interprète, l’Ébroïcienne Agathe Plaisance signe « Beautiful damages », un premier album tout en délicatesse et minimalisme.
« J’ai grandi dans un univers familial très musical. Mon père faisait partie d’un groupe et ma mère écoutait beaucoup de musique. Très tôt, j’allais voir des concerts avec mes parents. Cependant je n’avais aucune prédisposition pour la musique », lance Agathe en préambule.
À l’âge de 12 ans, elle prend des cours de basse à la MJC d’Évreux.
« C’est en écoutant « Seven Nation Army » des White Stripes, que j’ai eu envie de me mettre au chant. Cela a été comme un déclic » poursuit-elle.
À 14 ans, elle chante déjà ses premières compos dans les bars d’Évreux !
« Je ne peux pas dire que j’avais le trac, car le public était composé d’amis et de ma famille. J’étais comme dans un cocon », souligne la jeune femme tout sourire.
En 2012, Agathe est programmée pour le off du Rock Dans Tous Ses États.
« À cette époque j’ai beaucoup travaillé comme bénévole pour des festivals et dans des salles de concert. Cela m’a permis de voir comment fonctionnait ce type de structure musicale. »
En 2015, la jeune artiste obtient un bac L et s’inscrit aux Beaux-Arts de Caen. Passionnée par la photographie et la vidéo, elle poursuit parallèlement la musique et installe un home studio dans la cave de ses parents. En 2021 Agathe décroche une place dans les Inkubbateurs, le dispositif d’accompagnement du Tangram.
« À travers cette expérience, j’ai vraiment compris quels étaient les enjeux de la professionnalisation de la musique. J’ai également pris conscience que le métier englobait de nombreuses compétences. Cela m’a aussi donné encore plus envie de me lancer et de vivre de la musique », révèle-t-elle enthousiaste.
Des textes engagés, inspirés du quotidien
Pour son premier album, la jeune femme s’est octroyée les services d’Arthur Guégan et d’Axel Verlaine. Deux musiciens ébroïciens de référence, le premier est ingénieur du son et le second membre des Métro Verlaine. Pour « Beautiful Damages », Agathe signe des textes engagés, inspirés du quotidien. Elle évoque le féminisme, à travers la figure de la sorcière, nous parle de l’addiction, de la dépression ou encore de la dérive du capitalisme.
« Avec les arrangements, l’univers musical de l’album a pris une autre ampleur. L’apport de sonorité synthétique a créé une musique à la fois organique et froide », précise Agathe.
Accompagnée par Léo Vauclin (claviers, guitare, chœur et séquenceur), Agathe sera en concert le 5 mai 2023 à la Conches-en-Ouche (salle Jean-Pierre Bacri), le 6 mai à la bibliothèque de Saint-André de l’Eure et le 3 juin à la Brasserie Spore (Gravigny). De belles occasions de découvrir le premier album de l’artiste ébroïcienne.
Infos pratiques :
