accueil de jour Azémia

Depuis 2006, l’accueil de jour s’adresse à des personnes qui ont une maladie cognitive diagnostiquée de type Alzheimer. La capacité d’accueil est de 12 personnes par jour, du lundi au vendredi. Pendant sept heures, dans un espace chaleureux et convivial, une équipe de professionnels organise de nombreuses activités qui favorisent les progrès.

Des stimulations cognitives et sociales pour les patients

Comme chaque matin à 9h30, la sonnette du numéro 68 de la rue Saint-Germain retentit, les premiers patients arrivent et sont heureux de se retrouver dans cet appartement comprenant cuisine, salon avec coin TV et même un jardin pour les beaux jours. C’est Catherine qui est allée les chercher à domicile et les raccompagnera à l’issue de la journée. Cet agent de transport est mobile dans un périmètre de 15 kilomètres autour d’Évreux.

Après avoir déposé leur manteau dans le vestiaire de l’entrée, tous les groupes prennent toujours un café d’accueil avant de lire la presse ensemble. « C’est le rituel de début de journée, cette revue de presse engage une grande conversation. Parler de l’actualité permet des réminiscences, c’est systématique », explique Frédéric, l’aide-soignant spécialisé en gérontologie, en poste depuis 11 ans à l’accueil de jour Azémia.

Tout au long de la journée, les activités stimulantes sont variées et adaptées aux différents groupes constitués de façon homogène selon les stades de la maladie (de modérée à plus évoluée). Gym douce, ateliers cuisine, jardinage, jeux de société, lotos musicaux, ateliers manuels et créations de décorations thématiques. Mais aussi de nombreuses sorties culturelles à la médiathèque et la Maison des Arts, ou des balades sur la voie verte et au parc de Trangis. « Les patients sont heureux de venir. C’est convivial. Le maître mot ici, c’est le plaisir et le bien être ! Les gens sont volontaires. On ne les oblige à rien. S’ils sont fatigués, ils peuvent dormir et nous rejoindre quand ils le souhaitent sur les activités », précise t-il.

Parties de scrabble, dominos, lecture, écoute de musique grâce à une platine vinyle gentiment offerte par une famille : les patients ont toujours le choix même si les activités en groupe sont privilégiées pour créer des liens. « Faire des confitures ou des gâteaux ensemble par exemple, sollicite la lecture, les gestes, la motricité, le sensoriel et le plaisir. C’est parce qu’il y a du plaisir à se rencontrer que la stimulation cognitive est possible », commente Frédéric Garcia Suarez, le psychologue qui accompagne aussi bien les équipes que les familles.

L’art développe les facultés cognitives et la mémoire

Les approches non médicamenteuses sont de plus en plus intéressantes à analyser.

« La musique, l’art, le contact avec les animaux, ont clairement un impact positif !  », souligne le psychologue qui a pu observer les progrès lors d’un projet avec la Maison des Arts à l’occasion de l’exposition Soly Cissé « Les personnes qui ont vu la semaine d’avant les œuvres en photo sont beaucoup plus sensibles aux œuvres et à leurs détails lorsqu’elles les découvrent en vrai à la Maison des Arts. Elles s’en souviennent et y sont très réceptives »

L’accueil de jour permet aux aidants de souffler

L’accueil de jour offre aussi une possibilité pour les aidants d’avoir un peu de répit. C’est le cas de Gérard Leroux 74 ans, époux de Marie-Claude, diagnostiquée Alzheimer en 2015. Il a suivi dernièrement, la formation des aidants et a apprécié rencontré d’autres familles lors des groupes de paroles. « Mon épouse ne peut plus rien faire seule, je l’assiste en permanence dans sa toilette, son habillage, ses repas. L’échange verbal n’est plus là mais ses yeux parlent, elle a une tendresse dans le regard. Elle va à l’accueil de jour une fois par semaine le jeudi, c’est mon seul moment de répit de 10h à 16h. Marie-Claude est heureuse d’y aller, elle a toujours le sourire et tend les bras à Catherine, Frédéric et Valérie. Toute l’équipe de l’accueil de jour Azémia est formidable et très bienveillante. Les aidants ne sont pas des héros. Il m’arrive de ressentir de la fatigue. J’ai été dans le déni, j’ai eu de la colère, mais maintenant je prends la situation avec philosophie et plus sereinement ! J’ai apprivoisé la maladie grâce à la formation d’aidant.»

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